Communiqué Snesup – CGT université de Poitiers 28 février 2014
Zoom sur l’ESPE : l’analyse du Snesup-FSU
Notre ESPE est à la fois une composante universitaire (école interne) et une structure partenariale (avec université de La Rochelle, rectorat et CNED).
Les statuts de l’ESPE (cadrage ministériel et rectoral + déclinaison locale) prévoient plusieurs instances, dont :
– CE, instance exécutive (= conseil d’UFR). C’est à la fois une instance de la composante ET de la structure partenariale. D’où une composition problématique de 14 élus (dont 4 Snesup) et 16 désignés par les différents partenaires – la plupart des personnalités n’intervenant pas dans les formations proposées par l’ESPE (MGEN, MAIF, conseil Régional etc.). 30 membres. Présidé par E. Espéret.
– COSP, instance consultative qui transmet ses propositions au CE. Ses missions : elle contribue à la réflexion sur les grandes orientations relatives à la politique partenariale et aux activités de formation et de recherche de l’ESPE. Là encore, la composition sous-représente les personnels de la composante ESPE : sur 24 membres, 4 seulement enseignent en MEEF (univ La Rochelle) > aucun collègue de l’ESPE « Poitiers ». Deux élus du CE peuvent y assister. Présidé par D. Gaonac’h.
– Conseil stratégique, instance de gouvernance partagée entre structures partenaires (prolongement du comité de Pilotage pour la création des ESPE) : 3 représentants de chacune des 4 structures partenaires (aucun formateur, 4 étudiants élus).
– S’ajoutent des commissions consultatives (comme dans toute autre composante) dont la composition émane du COSP et doit être validée par le CE. La 1ère réunion du COSP (21 février 2014), a abouti à des propositions de composition qui, une fois encore, laissent aux différents partenaires le pouvoir de nomination et sous-représentent très fortement les personnels.
Composition élaborée par le COSP (21 février) pour proposition au CE du 11 mars :
Commission pédagogique (24 membres) :
8 représentants de l’UP ; 4 représentants de l’ULR ; 4 représentants du rectorat ; 2 représentants du CNED ; 3 membres du CE parmi les élus au CE ; 3 membres du COSP
Commission scientifique (24 membres) : 8 représentants de l’UP ; 4 représentants de l’ULR ; 4 représentants du rectorat ; 2 représentants du CNED ; 3 membres du CE parmi les élus au CE ; 3 membres du COSP
commission des moyens (14 membres) : 4 représentants de l’UP ; 2 représentants de l’ULR ; 2 représentants du rectorat ; 2 représentants du CNED ; 2 membres du CE parmi les élus au CE ; 2 membres du COSP
Commission d’organisation de la mise en situation professionnelle (stage) (14 membres) : 4 représentants de l’UP ; 2 représentants de l’ULR ; 2 représentants du rectorat ; 2 représentants du CNED ; 2 membres du CE parmi les élus au CE ; 2 membres du COSP (J. Deveaud, S. Gilot)
Le Snesup dénonce le manque de démocratie lié à la superposition des instances, qui éloigne les personnels des lieux de décision au profit d’un jeu de calcul de représentation partenariale, au détriment des personnels et usagers en niant les compétences professionnelles (comment se justifie la représentation à 4/24 du rectorat dans une commission scientifique?). Il n’y a plus désormais aucune instance qui règle le fonctionnement de l’ESPE en tant que composante, seules ont subsisté des instances « locales » de conseil de site (Vienne, Deux-Sèvres et Charente).
C’est une première à l’université : Les personnels et leurs représentants élus mis à l’écart des instances.
Dans ces conditions, le Snesup souligne la nécessité que les représentants de l’UP et de l’ULR dans ces commissions consultatives
– soient des intervenants MEEF (liste électorale)
– couvrent les différentes formations (PE/PLC/EE) et domaines disciplinaires / transversaux
– représentent les différents sites de formation
et demande que puisse être adopté un principe de suppléance pour ces représentants.
Il appelle, localement, l’ensemble des collègues à la vigilance lors de l’examen en CEVU et CA des documents ESPE.
Plus largement, il attire leur attention sur le caractère « précurseur » de la situation de l’ESPE qui préfigure les équilibres voulus par le gouvernement à l’intérieur des futures COMUE.