Affirmons nos revendications !

DANS CHAQUE ÉSPÉ, PRENONS LE POUVOIR DE DIRE NON… ET AFFIRMONS NOS REVENDICATIONS !

Un an après la mise en place des ESPE, de la réforme des concours et de la formation, le bilan est négatif : les moyens alloués ne sont pas à la hauteur de l’ambition affichée ; l’absence d’un cadrage national fort conduit à des inégalités en termes de volumes et de contenus de formation comme en termes de critères d’évaluation des concours ; le temps de service excessif des fonctionnaires stagiaires est incompatible avec une formation en lien avec la recherche ; à ceux qui sont à mi-temps en ESPE, inscrits en M2 ou en formation dite « adaptée », l’ESPE manque de temps et de moyens pour proposer une formation professionnelle de qualité, adossée à la recherche et répondant à leurs besoins. Enfin, la crise de recrutement perdure dans certaines disciplines ou académies.
De tous horizons, les échos des ESPE sont les mêmes : une dégradation inédite des conditions de travail et de formation qui conduit les un.es et les autres à
l’épuisement et au non-sens. C’est ce que disent les témoignages sur le site de l’Observatoire de la FSU et c’est le constat des représentant.es d’ESPE réunis à l’initiative du SNESUP-FSU le 6 novembre 2014.
Il est nécessaire de mettre en avant nos revendications prioritaires pour résister, s’en sortir et avancer !

Surcharge de travail, baisse de rémunération, nouvelles prescriptions incessantes,injonctions, autoritarisme, etc. : « ça suffat comme ci ! »

Les enseignant.es sont confronté.es à des situations toujours plus difficiles, voire sont empêché.es de remplir leur mission de formation par des
contraintes qui les culpabilisent et les placent en porte-à-faux par rapport à leurs étudiant.es : Revendications sur les conditions de travail des enseignants FDE
Il ne suffit pas d’être enseignant.e expérimenté.e et/ou chercheur.e reconnu.e pour être d’emblée formateur ou formatrice. Maîtriser les compétences nécessaires pour intervenir dans une formation professionnelle (enseignements disciplinaires et didactiques, appui sur la recherche, connaissance du « terrain », accompagnement à l’entrée dans le métier, analyse de situations professionnelles, etc., sont autant de facettes qu’il faut savoir prendre en compte. Le maintien et le développement d’une culture professionnelle partagée par tous les contributeurs de la FDE nécessitent des moyens et des dispositifs spécifiques qui ont existé par le passé mais qui ont été balayés par les réformes successives et la crise financière des universités. Mais sans ces moyens, les enseignant.es des ESPE seront désarmé.es et les difficultés démultipliées : Des moyens pour continuer à se former !

Statutairement les formateurs sont minoritaires dans toutes les instances (Conseil d’école, etc.) des ESPE. Les élu.es représentant les enseignant.es des ESPE peuvent même en être totalement absent.es (COSP, Conseils de perfectionnement). C’est pourtant dans ces lieux que se débattront bilan et avenir de leurs activités de formation et de recherche ! Les Conseils d’école sont privés de pouvoir. Les directions d’ESPE elles-mêmes semblent être devenues des chambres d’enregistrement de politiques qui s’imposent à elles et reposent grandement sur la gestion de la pénurie : Pour une vie démocratique dans les composantes ESPE !

Formations : arrêter de faire semblant que tout est possible ou que tout va bien !
Les contraintes ministérielles ont généré de graves dysfonctionnements : Des lauréats du concours, seulement titulaires du M1 MEEF se retrouvent dans une autre académie pour faire leur M2 même s’il n’y a pas de master de leur spécialité. Des fonctionnaires-stagiaires de tous profils (masters MEEF ou non, stagiaires ou non) se retrouvent tous dans les mêmes UE ! Que les enseignant.es se débrouillent à gérer la diversité des besoins de formation, des
angoisses, des problèmes, avec moins d’heures mais des effectifs importants ! Les prescriptions abondent… Combien de temps allons-nous encore endurer ce rouleau compresseur ? Pour les fonctionnaires stagiaires, pour les non-lauréats, pour les étudiant.es, pour les ESPE : là aussi, les exigences sont évidentes

Pour la FSU, des mesures urgentes sont nécessaires. Il faut une remise à plat de la réforme pour qu’elle soit viable et pérenne ! Seule l’action collective permettra de faire entendre raison aux décideurs !

Comment agir ?

Dans le cadre d’une semaine d’action pour l’École du 17 au 22 novembre 2014, la FSU appelle à une mobilisation nationale dans les ESPE le mercredi 19 novembre 2014. Étudiant.es, fonctionnaires-stagiaires, personnels enseignants et BIATSS, témoignez de vos conditions de travail et d’études lors des AG organisées dans vos établissements et/ou sur l’Observatoire de la FDE (http://observatoire-fde.fsu.fr). Les témoignages recueillis ont déjà permis de montrer la réalité jusqu’à présent déniée de cette réforme auprès du ministère, du Comité de suivi de la réforme et du CNESER.

Il y a des lois qui nous protègent, faisons-les collectivement respecter : maxima de services, services prévisionnels, information des CHSCT de toute violence institutionnelle ou hiérarchique, etc.

Échangeons, partageons, rompons l’isolement en organisant des Assemblées générales pour décider d’actions éventuelles (pétitions, audiences, arrêt de certaines tâches, etc.).

Toutes les voix comptent dans le rapport de force qu’il nous faut créer pour faire avancer nos propositions pour l’École et la formation des enseignants.

Les élections professionnelles du 4 décembre 2014 seront également l’occasion de revendiquer une autre réforme !

Avec la FSU et ses syndicats, pour être défendus dans ses intérêts professionnels et se faire entendre !

Collectif national Formation des enseignants du SNESUP-FSU, fde@snesup.fr | Secteur éducation du SNEP-FSU : educ@snepfsu.net

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