Non à la réduction du référentiel

Nous enseignants et enseignants chercheurs de l’ESPE de Poitou-Charentes sommes opposés à la réduction de 2h à 1h du référentiel des heures de direction des écrits des stagiaires parcours 4 et 6.

Cette décision prise sans une concertation large est à la fois paradoxale et contre-productive pour plusieurs raisons.

Nous savons tous que ce suivi – comme le suivi de stage – dépend du degré d’autonomie des étudiants, et que le travail peut s’avérer très lourd. Il ne nous paraît dès lors pas opportun de réduire la durée de suivi des P4/6 dans le référentiel pour des stagiaires qui n’ont reçu aucune formation à la recherche, ou à la recherche en éducation car ils ont besoin d’un suivi individuel. En terme d’encadrement, il s’agit de coordonner les travaux de stagiaires PE/PLC/PLP/CPE ce qui implique un suivi important.

Le cadrage des écrits P4/6/5 est revu pour la rentrée prochaine, l’année 2015-2016 reposant sur un cadrage transitoire, nous n’avons aucun recul pour décider de la pertinence d’une éventuelle modification du référentiel. En effet, cette année l’écrit scientifique et réflexif en P4/6 se déroulait uniquement sur 15h00 au semestre 4. Il a été revu afin de respecter les textes ministériels parus le 28 octobre 2015 et se déroulera en 20 heures sur l’ensemble de l’année (S3 : 10h00 – S4 : 10h00), c’est donc un suivi qui se rapproche beaucoup du séminaire P1/2/3, que les P4/6 peuvent intégrer. En aucun cas, contrairement aux P5, le ministère ne recommande que ce mémoire soit collectif, ces écrits scientifiques et réflexifs peuvent donc être rédigés individuellement.

Une part importante de nos activités, indispensables à la formation et d’ailleurs prescrites par l’institution, n’ont pas été inscrites dans les maquettes au moment de leur élaboration (dans des conditions de précipitation que tout le monde connaît). Il faudrait donc, plutôt que nier le travail et régulièrement remettre en question les heures de suivi de stage, de visites, de mémoire… au contraire mieux le reconnaître et repenser les prochaines maquettes dans ce sens (intégrer les heures de suivi).

Par ailleurs, nous ne remettons nullement en cause la charge de travail que représente la responsabilité des parcours PLC, et ne nous opposons pas à une meilleure reconnaissance de cette tâche telle qu’elle est envisagée pour le CE du 8 juin. Mais cela ne doit pas se faire au détriment des heures de direction d’écrit scientifique et réflexif dont la reconnaissance est tout aussi légitime.

Nous demandons qu’un temps de concertation et de discussion avec les intéressé-e-s soit organisé. La décision de soumettre cette réduction au CE de l’ESPE le 8 juin, contre l’avis de la majorité des enseignants et enseignants chercheurs concernés, risque d’entraîner un manque de directeurs pour ces écrits à la rentrée prochaine.

Poitiers, le 6 juin 2016

 

 

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