Loin de contribuer à améliorer la formation, les mesures concernant la FDE dans le projet de loi "Ecole de la confiance" visent à mettre au pas les directeurs et directrices des ÉSPÉ afin que les prochaines « réformes » rencontrent le moins de résistance possible. Ce projet n’est accompagné d’aucune information sur l'architecture globale de la formation, les modalités de stage, le statut des lauréats des concours (ou admissibles), le continuum de formation (avant et après master), etc. Ce projet favorise la contractualisation de l’entrée dans le métier pour des stages dans les classes y compris en responsabilité avant le concours. Les étudiants en formation n’ont pas pour fonction de remplacer les absences dans les établissements et servir de variable d’ajustement face au manque de postes dans l’Education nationale. Ces mesures considèrent les formateurs comme les formés non pas comme cadres concepteurs mais comme des exécutants, en charge de l’application des directives de l'employeur, au mépris du développement d’une formation de qualité à la hauteur des enjeux de notre société. Le SNESUP-FSU (FSU) demande le retrait des quatre points précités et appelle à une mobilisation d’ampleur pour sauver la formation des enseignants.
Sur les quatre points :
Le SNESUP-FSU (la FSU) s’interroge sur les objectifs réels du remplacement des ESPE par des Instituts Nationaux Supérieurs du Professorat : ce changement d’appellation non explicité ne peut que traduire une déconnexion des universités au profit d’une structure prestataire de service de formation et donc une « désuniversitarisation » de la formation des enseignants.
La création dans chaque académie d'un comité coprésidé par le recteur territorialement compétent et le président de l’université de rattachement pour l'audition des candidats à la direction des ESPE (ou INSP) exclut de fait toute élection ou même simple consultation des personnels. Le ministère propose un référentiel de formation, sans aucune précision sur son périmètre et son contenu. Pour le Snesup-FSU (la FSU) aucun cadrage n’est souhaitable avant que le projet d’architecture d’ensemble de la formation ne soit clarifié. Ce projet entraîne une modification du statut des Assistants d'éducation pour permettre que des étudiants se voient confier des "fonctions pédagogiques et d’enseignement". Le Snesup-FSU (la FSU) s’oppose à ce modèle d’une formation « sur le tas », qui consiste à mettre en responsabilité de classe des étudiants non formés.
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